← Retour

Présence de poussière constante  

Des résidentes de Shipshaw se disent exaspérées 

Charles-Antoine Desmeules

09h14 – 13/06/2025

Par Charles-Antoine Desmeules, Journaliste

Des résidentes de la Route du Portage-Lapointe à Shipshaw, Manon Bouchard et Tania Gagnon, baignent dans la poussière depuis près de dix ans et déplorent l’inaction de la ville de Saguenay à régler leur situation. 

La partie de route devant laquelle vivent les deux familles est constituée de gravelle et est située à quelques kilomètres de la Mine Niobec à Saint-Honoré. Elle est empruntée par bon nombre d’usagers et de véhicules lourds, faisant ainsi constamment lever la poussière dans le secteur. Manon Bouchard et Tania Gagnon expliquent que le problème n’a cessé d’augmenter avec les années et ont fait des démarches à plusieurs reprises auprès du conseil municipal pour remplacer la gravelle par de l’asphalte, mais toujours sans succès. 

« Ce n’est pas une vie », dit Mme Bouchard en citant tous les points négatifs de la route. « Je fais le ménage chaque semaine sans jamais pouvoir profiter des résultats, c’est gênant d’inviter des gens chez soi. Ce n’était pas comme ça avant et c’est toujours plein de poussière partout, nous et nos animaux on respire tout ça et ça nous impacte. » Tania Gagnon a quant à elle quatre enfants et doit parfois leur dire de rester dans la maison puisqu’elle considère que la concentration de poussière est trop élevée pour faire des activités à l’extérieur. 

Une problématique coûteuse  

 Pour le conseiller Claude Bouchard, la Route du Portage-Lapointe n’est pas la seule dans ce type de situation. « On ne peut pas, comme ville demain matin, penser qu’on va se faire un plan pour asphalter toutes les routes de graviers qu’on a dans Ville Saguenay, ça coûterait des millions », dit-il.  

La gestion de l’abat-poussière organisé pendant l’été pourrait, dans son cas, être modifiée, confirme M. Bouchard. « Normalement, on épand l’abat-poussière deux fois par année. La problématique qu’on a actuellement dans ce contrat est que la première fois est en mi-juin, ce qui est trop tard. On reçoit des plaintes  d’autres gens pour d’autres chemins et je suis d’accord, c’est trop tard. » Il explique également que Ville Saguenay pourrait tenter de reprendre le contrat donné à une compagnie externe et s’approprier le service. « Ça nous permettrait de le faire plus tôt, et au lieu de le faire juste deux fois, on pourrait le faire trois fois par année et s’assurer que la niveleuse ne passe pas directement après non plus. » 

Claude Bouchard indique qu’un plan d’asphaltage pour 2025 a été fait, et des analyses seront produites afin de connaître les variantes qui auront un impact sur l’état de la route, soit la composition des sols et les coûts nécessaires. Bien que selon lui les chances de poser de l’asphalte sur l’entièreté de la route soient « minces », il va malgré tout tenter d’en faire appliquer devant les maisons de Mme Bouchard et Mme Gagnon.