L’entreprise installée dans le parc industriel de Jonquière
Le copropriétaire de l’Hopera, Vladimir Antonoff (à droite) et son équipe de brasseurs. — courtoisie
08h00 – 19/06/2025
Cela va faire bientôt un an et demi que l’usine de fabrication de bières de la microbrasserie l’Hopera, nommée Hopera La Shop, fait tranquillement ses marques au coin des rues Alexis-le-Trotteur et de l’Usinage dans le parc industriel de Jonquière. Son copropriétaire, Vladimir Antonoff, y voit l’opportunité de revitaliser le secteur par la présence d’entreprises comme la sienne.
Il précise d’abord le fait que l’industrie de la microbrasserie fluctue énormément à chaque année et que maintenant, ceux qui confectionnent la bière doivent s’adapter aux différentes tendances du marché et prendre en compte ce que le client veut vraiment.
« En 2025, les gens consomment un peu moins de bières de microbrasserie, les sorties se font rares, et la plupart ne veulent pas dépenser dans tout et n’importe quoi, incluant la bière. Également, ce qui est différent, c’est qu’avant, le brasseur déterminait ce que les gens allaient boire. Désormais, on va être à l’écoute du consommateur et de ses désirs, et c’est ce que l’on va produire. Comme des bières moins fortes en alcool ou faites avec des ingrédients locaux », raconte M. Antonoff.
Outre cette adaptation, l’aménagement du bâtiment au coût de presque 4 M$ n’est pas venu sans défis à ses débuts, souligne-t-il.
« Évidemment, on recommençait un peu à zéro à ce moment-là, donc c’était de s’acclimater avec de nouveaux équipements automatisés, adapter les recettes, mais surtout en ce qui concerne le démarchage de clients. Puisque pour produire plus, il faut vendre plus. Cependant, on peut dire que présentement, ça va bien! », laisse-t-il savoir.
Dynamiser le parc industriel
L’équipe d’Hopera La Shop accueille depuis un bon moment déjà les employés du parc industriel pendant la semaine, notamment sur l’heure du midi ou en soirée, dans l’espace de dégustation et la boutique qui font aussi partie de la bâtisse. Le tout afin de créer un lieu de socialisation et dynamiser le secteur.
« Les gens peuvent débarquer à peu près n’importe quand, venir acheter des canettes, goûter la bière sur place. Nous, on va rester là plus longtemps si on a de la clientèle. C’est vraiment d’avoir un milieu où les gens pourront en apprendre plus sur la bière, tout en jasant avec nous directement », ajoute Vladimir Antonoff.
En plus des nombreux festivals qui attendent l’Hopera cet été à Saguenay, l’équipe a d’autres idées en tête pour attirer encore davantage de gens dans le parc industriel, éventuellement.
« On regarde pour peut-être avoir un permis pour un terrain et organisé des spectacles afin d’inciter plus de personnes à venir nous voir. Il y a aussi un abris-bus qui donne directement sur la Shop, donc on n’est pas trop loin du centre-ville ».
« Se démarquer, c’est notre spécialité »
Le restaurant Hopera, situé quant à lui sur la rue Saint-Dominique, a soufflé ses 11 bougies à la fin du mois de mai. Cependant, quel est le secret pour demeurer compétitif après tant d’années ?
« Se démarquer, c’est vraiment notre spécialité! Ça va être de travailler avec beaucoup d’entreprises, d’abord. On fait des collaborations avec d’autres microbrasseries, avec des producteurs locaux, comme on l’a fait avec la boulangerie d’Alma en créant une bière à partir de pain recyclé ou encore avec des groupes de musique. C’est toujours trouver quelque chose de plus, qui va faire parler. »