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UPA Saguenay-Lac-Saint-Jean

Un début d’été capricieux, mais une saison de foin prometteuse dans la région

La saison dans les champs se fait plus tardive au Saguenay-Lac-Saint-Jean en 2025, notamment en raison des précipitations reçues. — UPA Saguenay-Lac-Saint-Jean

08h00 – 05/07/2025

Par Sara-Léa Bouchard, Journaliste

La saison agricole bat son plein au Saguenay-Lac-Saint-Jean et si les semis ont pris du retard en raison des fortes précipitations de pluie reçues au mois de mai et celui de juin, tout n’est pas morose dans les champs de la région. Selon le président de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Jean-Thomas Maltais, la récolte de foin s’annonce exceptionnelle.    

« Pour la récolte de foin, ça se présente assez bien, parce que l’on a eu de la pluie en abondance, donc ceux qui ont réussi à en faire avant les grosses pluies doivent avoir une belle récolte. Actuellement, on va viser plus la quantité à la qualité, puisqu’on n’a pas pu entrer dans les champs pendant une bonne semaine. Il y a tellement eu de précipitations qu’on est déjà garanti pour la deuxième récolte », assure M. Maltais, qui stipule tout de même que les dernières sessions de fauchage risquent d’être faites sur le tard.   

L’UPA a également dû interpeller la Financière agricole du Québec pour qu’elle puisse prolonger le délai des assurances, pour les quelques plantations de semis qui avaient du retard.  

« Avec les pluies des dernières semaines, c’est certain que ça a causé des petits ruissellements un peu partout. Quand l’eau et là trop longtemps, bien la semence pourrie normalement. C’est clair qu’au cours de la saison, on va évaluer les dommages. Parfois, ça parait bien pire que c’est réellement. Et si la saison est belle le restant de l’été, ça peut facilement se rattraper naturellement. On espère pour le mieux ! », insiste-t-il. 

L’an dernier à pareille date, la saison était définitivement plus hâtive, laisse savoir sans l’ombre d’un doute M. Maltais.  

« On avait tellement eu de beau temps qu’on aurait pu semer deux à trois fois la superficie de terre que chaque producteur avait. Il n’y avait tellement pas de pression que l’on remettait le travail au lendemain. Il n’y a cependant rien d’inquiétant pour l’instant. » 

Réduire les impacts en amont 

Selon Jean-Thomas Maltais, il est possible pour les cultivateurs de réduire les impacts que peut engendrer une météo changeante sur leurs champs et ce, en amont.  

« C’est certain que d’avoir des champs bien drainés, c’est la base. Il faut aussi adapter nos cultures aux plus grands écarts qui vont se poursuivre dans le futur. Il y a des cultures qui résistent mieux à la sécheresse, comme la luzerne. Il faut les diversifier et ne pas seulement effectuer de la monoculture. Donc s’il y a une perte plus importante dans l’une d’elles une année, on est capable de balancer le tout avec ce qui reste », explique-t-il.  

Une relève difficile à trouver, mais présente 

Concernant la relève, l’UPA Saguenay-Lac-Saint-Jean s’engage à aider le maillage des cédants et à ceux ou celles qui veulent reprendre les fermes par l’embauche d’un agent spécialisé. Une autre place pourrait se libérer éventuellement afin qu’une seconde personne puisse s’occuper de fonctions semblables. M. Maltais admet cependant que la relève se fait de plus en plus rare dans ce domaine.  

« C’est difficile de reprendre les fermes parce que les valeurs sont rendues incroyablement élevées, même si le cédant laisse une partie de l’argent sur la table et fait le tout à prix modique pour certaines entreprises de transfert. Ce n’est pas facile, mais ça ne veut pas dire que c’est impossible, ça prend des personnes motivées ! »